Méthode et pratique de l'art de l'éducation

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Steiner, Rudolf
ISBN : 2-85248-210-X
Nbre de pages :
230
N° de GA
294
Traduction :
Bideau, Henriette
Reliure :
Broché
Format :
14 X 21
Communication :
Cours
Édition année :
2004
Éd. précédente :
1993 - 1982
Auteur(s) :
Steiner, Rudolf
Langue originale :
Allemand

Le cours Méthode et pratique réunit des conférences que Steiner fit aux premiers maîtres pour les préparer concrètement à leur tâche. Ce cours, où tout pédagogue moderne trouvera encore une inépuisable source d'inspiration, constitue le complément du cours sur la Nature humaine qui expose les fondements spirituels de cet art de l'éducation. En ce début du XXIème siècle, où l'enseignement connaît partout une crise sans précédent, ces idées novatrices posent les bases d'un renouveau fondamental de l'acte d'apprendre.

 

Première conférence, Stuttgart, 21 août 1919

L'harmonisation de l'homme supérieur (esprit et âme) avec l'homme inférieur (corps), but de la méthode. La lecture et l'écriture, domaine tout à fait physique; le calcul, domaine demi-supraphysique; l'art, domaine supraphysique de l'enseignement. Le lien entre les trois impulsions dans l'enseignement à l'exemple de l'introduction du P Les lettres, dégagées de formes imagées. La nécessaire pénétration de l'enseignement par un élément artistique; l'action de l'art sur la nature volontaire. Éduquer, un art. Partir du tout pour aller vers les parties, un principe de la méthode, avec des exemples tirés de l'enseignement de l'écriture et du calcul. La culture d'un sens juste de l'autorité. L'éveil de l'intérêt pour la forme dans l'enseignement du dessin. La préparation et le développement de certaines facultés à différents âges, à l'exemple de l'eurythmie pendant la 3e/4e année de la vie. La culture du corps éthérique et du corps physique «par en haut» par l'élément tête, du corps astral et du Je « par en bas » par l'éveil de la sensibilité, de la vie affective en l'enfant.Trouver dans la nature des comparaisons pour l'esprit et l'âme, à l'exemple de l'âme immortelle et du papillon.

Deuxième conférence, 22 août 1919
La rencontre de sympathie et antipathie au niveau du système tête dans l'activité sensorielle, au niveau de l'homme-poitrine, dans le langage. L'ancrage du langage dans le ressentir. Les théories du « oua-oua » et du « bim-barn » des linguistes. L'expression de mouvements intérieurs de l'âme, basés sur la sympathie, dans les voyelles : la nuance de l'étonnement dans le O, de la peur dans le I, de l'admiration dans le A, de la résistance dans le É, de l'approche dans le I, de la vénération dans le AOU. L'imitation d'objets extérieurs dans les consonnes, contenant l'élément de l'antipathie. Le langage, une synthèse d'un élément musical dans les voyelles et d'un élément plastique dans les consonnes. Les mots, expressions de la forme en allemand, expression de l'âme chez les Latins (Kopf- testa, Fuss - pes). L'ordre de processus terrestres et cosmiques selon le nombre 25 920 : le nombre des respirations quotidiennes, des jours de la vie et de l'année platonicienne. L'homme, une respiration du cosmos. La connaissance du rapport de l'homme avec le cosmos, à la base de l'éducation. Le rapport de la représentation avec la vie prénatale, du ressentir avec la vie terrestre, du vouloir avec la vie post mortem. Éducation de l'entendement et de la volonté par une orientation juste de l'antipathie et de la sympathie. Les liens karmiques entre l'élève et l'éducateur.

Troisième conférence, 23 août 1919

Les deux courants dans l'art : plastique-pictural et musicalpoétique. La disposition des Grecs à l'art plastique, des juifs à la musique. Réunion des deux courants d'art dans l'eurythmie. L'introduction de l'enfant au monde des couleurs développer des nuances de sensibilité au sens de Goethe. La naissance des formes naturelles de la couleur; le dessin est abstrait. Le passage nécessaire de l'art abstrait à l'art concret dans l'artisanat. Il est important d'évoquer devant l'enfant ce qu'il ne peut pas encore comprendre. L'emploi de la musique et de la poésie dans l'enseignement. L'individualisation par l'art plastique, le développement de la vie sociale par la poésie et la musique. L'accent musical dans la récitation et la présentation de poésies. La structure intérieure des cycles de conférences. La nature du chant : lien du cosmos avec la parole humaine dans la série des sons - le chant, expression de la sagesse sur laquelle repose l'univers. La reproduction de l'ordre universel, céleste, dans l'art plastique, la nouvelle création dans la musique et la poésie. Alternance entre les sciences naturelles en classe et l'observation de la nature dehors.

Quatrième conférence, 25 août 1919

L'importance de la première leçon. Éveiller un certain respect des adultes et de leur civilisation. Considérations de l'enseignant avec l'enfant à propos de ce qu'il faudra apprendre. Élever à la conscience ce qui relève de l'habitude. Éviter des jeux artificiels dans les cours. L'action sur la formation de la volonté et l'importance de la répétition, avec des exemples tirés de l'enseignement. Prise de conscience des mains, organes du travail, en dessinant une ligne droite et une ligne courbe, peinture de surfaces de couleurs différentes, production de sons consonants et dissonants. Éveil, par ce biais, du sens de ce qui est beau et moins beau. Éveiller l'espoir, le souhait, le ferme propos par rapport à la matière d'apprentissage. L'importance de la grammaire élever le langage à la conscience. Les processus en l'homme liés à certains genres de mots : substantif - séparation de l'objet; adjectif- union avec l'objet; verbe - participation du Je. L'eurythmie, manifestation de l'activité de l'homme qui écoute, hygiène de l'âme. Laction du génie de la langue dans la structure de celle-ci. L'action de la langue autrefois (exemple : civilisation hébraïque). L'éveil du véritable sentiment de son Je chez l'enfant grâce à la forme donnée à l'enseignement de la langue.

 

Cinquième conférence, 26 août 1919

Les bases de l'enseignement de l'écriture et de la lecture. Le chemin menant du dessin à l'écriture (exemples : Bbabouin, M-Mund) d'après le principe de l'évolution de l'écriture en partant de la pictographie (Égypte) en passant par la graphie des signes (Phéniciens) pour arriver à l'écriture avec les lettres de l'alphabet actuel. Les consonnes, dessins d'objets extérieurs, les voyelles reproduisant des sentiments. Le développement des formes de consonnes à partir du souffle (exemples A et 1). Susciter un sens de l'évolution des civilisations (exemple T -toit). L'écriture organique. L'orthographe de Puttkamer; l'unification de l'orthographe, un facteur social; fonder l'orthographe sur l'autorité et le développement du respect.

Sixième conférence, 27 août 1919

La psychologie expérimentale en pédagogie, comme exemple : la compréhension en lisant; le dégagement du sens comme but, la simple éducation à la connaissance pensante comme conséquence. Un dégagement de sens exagéré : une sottise dans le mouvement théosophique. La formation de la volonté par l'art et par la répétition. La formation de la sensibilité par la mémorisation de ce qui n'est pas encore compris. Ce que signifient pour l'éducateur une observation subtile de l'âme, une étude approfondie de la vie et la connaissance de certains secrets de la vie. L'enseignant accompagne les élèves d'un niveau scolaire à l'autre, c'est une nécessité pour l'observation du rythme de la vie. La répétition rythmique : un principe éducatif. Les résultats de la psychologie expérimentale concernant les différences de mémoire, inutilisables pour une pédagogie de l'être intérieur. Les répercussions de l'époque gréco-latine sur la pédagogie actuelle.

Septième conférence, 28 août 1919

Les écoles de campagne et les écoles en ville : méthodes et moyens pédagogiques. La question des moyens pédagogiques et le début des cours d'histoire naturelle dès la 9e année de l'enfant. L'homme, une synthèse des autres règnes de la nature; la description de sa structure extérieure, des tendances inhérentes à ses formes et des tâches de ses constituants : tête (forme sphérique), tronc (forme lunaire), membres (implantés dans le tronc). Observation du monde par la tête; service égoïste des pieds, service altruiste des mains. Le passage au règne animal. La description artistique des animaux à l'exemple de la seiche et de la souris; le dégagement des différences. L'organisation des membres, ce qui est le plus parfait chez l'homme; les bras et les mains, symboles de la liberté humaine. Le caractère « tête » des animaux inférieurs, le caractère «tronc» des animaux supérieurs, le caractère « membres » de l'homme. L'homme, point de départ de toute histoire naturelle. Le renforcement de la conscience de soi autour de la 9e année. La vision goethéenne de la nature; les Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme de Schiller et Levana de Jean Paul, des écrits pédagogiques importants.

Huitième conférence, 29 août 1919

La forme à donner au plan scolaire entre les lois extérieures et une véritable connaissance de l'homme. Autour de 9 ans, montrer l'homme en tant que synthèse de la nature à l'extérieur. Le renforcement de l'esprit et de l'âme entre 12 et 13 ans : le début de la compréhension des impulsions et rapports historiques. L'explication de processus physiques entre 9 ans et 12 ans, leur application à l'homme à partir de 12 ans à l'exemple de l'oeil. Développer les concepts physiques à partir de la vie (exemple : le mouvement de l'air dans la salle chauffée). L'enfant enregistre des contradictions dans sa subconscience (exemple : la machine électrique et la théorie de l'origine des éclairs). II est important que l'enseignant se conserve une âme d'enfant au sens juste. Comment on saisit des processus physiques par le sentiment (exemple : le télégraphe Morse). Lintroduction du concept de la pesanteur : des corps solides entrent dans une direction; la comparaison avec l'entrée de l'air dans un espace vide. Les concepts malsains de la civilisation actuelle à l'exemple de la théorie de la relativité d'Einstein.

Neuvième conférence, 30 août 1919

On atteint les objectifs d'apprentissage exigés à l'extérieur par un enseignement économique : écarter ce qui pèse sur le développement de l'âme. L'enseignement des langues étrangères : la traduction est du temps perdu, plutôt pratiquer la narration dans la langue maternelle et dans la langue étrangère. Le lien entre l'enseignement des langues étrangères et la grammaire; conclusion, jugement et concept; des phrases sans sujet comme point de départ. Utilisation de phrases pratiques pour la vie ou tirées de l'essence de la langue. L'application des règles dans l'exercice : donner et laisser trouver des exemples dans le dialogue, éviter de les fixer par écrit. Le soutien mutuel des langues grâce à leur juxtaposition dans l'enseignement et grâce au fait que les cours sont assurés par le même enseignant.

Dixième conférence, 1er septembre 1919

L'établissement d'un plan scolaire pour les trois tranches d'âge de l'école primaire : 1° l'enseignement jusqu'à la 9e année : l'art, point de départ. Rattacher les « formes écrites » à des « formes universelles » dans l'enseignement de l'écriture. La sténographie. Le processus d'éducation, un processus de guérison. 2° l'enseignement de la 9e à la 12e année formation accrue de la conscience de soi à l'aide de grammaire, histoire naturelle, géométrie, langues étrangères, physique. 3° l'enseignement de la 12e à la 14e année : syntaxe, rattachement de la minéralogie à la géométrie et à la physique; histoire, géographie. L'abord d'élèves doués et moins doués. L'enseignement des langues étrangères : cultiver la conversation, rattacher la grammaire et la syntaxe aux acquis mémorisés; la question des devoirs. Exercer la narration exacte de ce qui a été vu et entendu plutôt que la rédaction libre. Le lien entre la volonté et l'intellect dans l'enseignement des langues. La géométrie, enseignement concret, à l'exemple du théorème de Pythagore. Vue d'ensemble du plan scolaire pour les trois étapes des classes primaires.

Onzième conférence, 2 septembre 1919 

Début de l'enseignement de la géographie avec la 9e année établir une carte de l'environnement immédiat pour éveiller une représentation des rapports économiques entre l'aménagement de la nature et les conditions de vie humaine. - Le passage vers des conditions terrestres plus étendues avec, en exemple, la géographie des Alpes : le lien entre l'enseignement géographique et minéralogique; l'approche de la végétation, de la nature du sol et de la manière dont l'homme se situe dans son environnement. Le lien progressif entre la géographie et l'histoire, et la présentation de la terre entière autour de la 12e année; les conditions culturelles et les différences de caractère des peuples. - La culture du lien entre la vie de l'enfant et la vie dans le monde. L'établissement de l'unité dans l'enseignement au moyen de la géographie. La concentration de l'enseignement grâce au maintien d'une seule et même matière pendant une longue durée. Le chemin menant de l'ensemble vers le particulier en minéralogie et en botanique, menant du particulier vers l'ensemble en zoologie.

Douzième conférence, 3 septembre 1919

L'importance de l'éducation des forces subconscientes et inconscientes de l'âme. L'ignorance générale de l'humanité actuelle à l'égard de «l'environnement issu des pensées de l'homme», notamment à l'égard de la technologie. La sûreté dans l'agir, la faculté de volonté et de décision dans la vie ultérieure grâce à l'acquisition de connaissances élémentaires des processus techniques et économiques. La tendance actuelle à la spécialisation dans l'enseignement et dans la vie, en opposition avec l'idéal d'unité emplissant l'âme humaine. La sursaturation d'idéalisme sentimental des 13 et 15 ans, une cause de matérialisme à un âge avancé. La culture de l'idéalisme dans l'enfant, par l'introduction à la vie pratique; exemple la comptabilité et les lettres d'affaires. L'importance, pour le développement de l'enfant, de relier les différentes matières d'enseignement, avec, comme exemple, l'enseignement religieux.

Treizième conférence, 4 septembre 1919

Les compromis nécessaires entre le plan scolaire idéal de l'École Waldorf et les plans scolaires officiels. Les enfants, on en fait des vieillards par un enseignement trop intellectuel entre 7 et 12 ans, avec, comme exemple, la jeunesse qui se veut réformatrice. Le plan scolaire de la première classe entre celui qui est idéal et celui qui est officiellement exigé : l'écriture et la lecture; le passage du dialecte vers la langue cultivée, usuelle, en racontant ou en reproduisant des contes et des vécus personnels; les premiers fondements du vocabulaire (voyelles, consonnes, catégories de mots); formation de la volonté par la peinture et le dessin, la musique, la gymnastique et l'eurythmie. La calligraphie (la « belle écriture »).

Parler correctement, une condition de l'orthographe. Vivifier l'intellect par les forces de la volonté et du coeur, avec, comme exemple, le théorème de Pythagore. La comparaison de l'articulation de différentes langues étrangères au cours de langues autour des 13, 14 ans.

Quatorzième conférence, 5 septembre 1919

Les plans scolaires autrefois et maintenant : la récupération de la pédagogie par la législation de l'État. La menace d'une tyrannie exercée par le socialisme dans le domaine de l'enseignement et de l'éducation. La transformation de la morale dans la pédagogie en pratique de l'enseignement dans la didactique. L'enseignement « concret » actuel, tuant l'imagination; la formation juste des forces d'imagination par ce qui n'est pas énoncé. Le lien étroit de l'enfant avec son corps pendant les premières années scolaires, une base pour l'instinct intérieur de l'alimentation et de la santé. Des instructions sur l'alimentation et l'hygiène dans les dernières classes de l'école primaire; l'égoïsme est stimulé si on les donne plus tard. La pénétration de l'enseignement par des éléments d'imagination et de sensibilité. Les trois phases de l'école primaire : le chemin qui mène du niveau instinctif à la faculté de jugement avec, comme exemple, l'histoire naturelle et l'enseignement des concepts fondamentaux du commerce.

Paroles de clôture, 6 septembre 1919

Quatre exigences pour l'existence de l'enseignant : 1° un être d'initiative, 2° un être qui s'intéresse à tout ce qui est du monde et de l'homme, 3° un être en quête de véracité, 4° un être à l'état d'âme frais, non desséché. - Les impulsions données dans le cours deviendront actives et seront une aide dans l'enseignement. Il est important que l'école Waldorf réussisse. Des puissances spirituelles cosmiques sont liées au mouvement spirituel actuel.

 

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